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Le Journal des Affaires et du Commerce
24 septembre 2009

les vidéos clubs qui ferment ...

Les rideaux de fer du loueur de vidéos du centre urbain sont baissés, et sur la devanture, une affichette invite habitués et abonnés à se rendre à leur "nouveau magasin Vidéo-Futur à Marignane".

"Pour moi c'est hors de question, s'indigne Joséphine Perrier, une fidèle du vidéoclub dont les enfants "ont pris au mois de février un abonnement à 20 euros pour un film par jour. Ça fait des semaines qu'on vient régulièrement et que c'est toujours fermé. Moi, j'irai pas à Marignane, mais je voudrais bien qu'on me dise comment je serai remboursée de mon abonnement". Après plusieurs semaines de difficultés, l'établissement Vidéo Futur a définitivement fermé ses portes le 26 mai, lorsque le tribunal de commerce de Salon a prononcé son dépôt de bilan. Un administrateur judiciaire, Me Verrechia, de Salon, a été chargé de la liquidation. C'est à lui que doivent s'adresser les titulaires d'un abonnement. Et c'est à un huissier de justice salonais, Me Laurent Chetboune, qu'a été confiée l'organisation de la vente aux enchères devant permettre aux créanciers de recouvrer une partie de leurs dus.

Cette vente aux enchères a eu lieu mercredi 30 juillet, à l'intérieur même de la boutique, et cette semaine, les DVD, vidéos, meubles et présentoirs du magasin ont été embarqués par les acquéreurs. Situé sur la route de Martigues, le magasin Vidéo-Futur de Marignane appartient à la même chaîne, "mais il n'a strictement rien à voir avec celui de Vitrolles, proclame Amélie, la vendeuse qui confie recevoir chaque jour "une dizaine d'appels de Vitrollais qui s'inquiètent du devenir de leurs abonnements et de leurs réserves d'argent".

"Par gentillesse, assure Amélie, notre direction, avec l'autorisation du groupe Vidéo-Futur, a décidé de reprendre le fichier clientèle des Vitrollais. Ceux qui ont un abonnement ou une réserve d'argent pourront venir se fournir à notre magasin, nous leur ferons connaître notre nouveau système de location par téléchargement, Moovyplay, qui permet de louer 25 ou 30 films à la fois".

Par gentillesse peut-être, sûrement même, mais aussi par intérêt commercial bien compris. En ces temps de pouvoir d'achat maigrichon, de téléchargement sauvage, de vidéo à la demande sur Internet, les loueurs de DVD doivent en effet se battre pour survivre.

Il est bien loin le temps où - c'était il est vrai avant la réouverture du cinéma Les Lumières - les Vitrollais faisaient la queue devant le guichet de Vidéo Futur pour retirer leurs films du week-end. Vitrolles qui comptait encore cinq loueurs en 2006 n'en compte plus que deux et le groupe CPFK, leader sur le marché français, vient d'annoncer sa mise en redressement judiciaire... 

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